Vienne au crépuscule, Arthur Schnitzler

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Parcours sentimental et artistique d’un jeune baron séducteur,  Georges von Wergenthin, ce roman fit scandale à sa sortie en 1908 car on pouvait y reconnaître quelques célébrités de l’époque, dont le musicien Clemens von Franckenstein et l’auteur.

Le titre allemand me paraît mieux refléter l’esprit du roman Der Weg ins Freie, Le Chemin de la liberté. Le titre français invite, peut-être, trop à une lecture de la lente déliquescence de l’empire austro-hongrois, et de Vienne en particulier,  alors que le titre allemand offre une touche d’optimisme pour des lendemains meilleurs, aussi bien pour le baron von Wergenthin que pour son pays. La peinture de la société juive , en pleine crise d’identité entre la montée du sionisme, le rejet de ses racines et l’antisémitisme, brouille encore un peu plus la difficile notion d’identité, face à une aristocratie recroquevillée sur ses traditions, ses valeurs.

J’ai quitté ce roman avec regret, comme lorsqu’on referme un album de photos d’une époque chère mais révolue.

 

 

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